L’AUVERGNAT
Elle est à toi cette chanson
Toi l’Auvergnat qui sans façon
M’a donné quatre bouts de bois
Quand dans ma vie il faisait froid
Toi qui m’as donné du feu
Quand les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
M’avaient fermé la porte au nez
Ce n’était rien qu’un feu de bois
Mais il m’avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manière d’un feu de bois
Toi l’Auvergnat quand tu mourras
Quand le croque-mort t’emportera
Qu’il te conduise à travers le ciel
Au père éternel
Elle est à toi cette chanson
Toi l’hôtesse qui sans façon
M’a donné quatre bouts de pain
Quand dans ma vie il faisait faim
Toi qui m’ouvrit ta huche
Quand les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
S’amusaient à me voir jeûner
Ce n’était rien qu’un peu de pain
Mais il m’avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manière d’un grand festin
Toi l’hôtesse quand tu mourras
Quand le croque-mort t’emportera
Qu’il te conduise à travers le ciel
Au père éternel
Elle est à toi cette chanson
Toi l’étranger qui sans façon
D’un air malheureux m’a sourit
Lorsque les gendarmes m’ont pris
Toi qui n’as pas applaudi
Quand les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
Riaient de me voir emmener
Ce n’était rien qu’un peu de miel
Mais il m’avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
A la manière d’un grand soleil
Toi l’étranger quand tu mourras
Quand le croque-mort t’emportera
Qu’il te conduise à travers le ciel
Au père éternel
PETITE
MARIE
Petite Marie je parle de toi parce qu’avec ta petite voix
Tes petites manies t’as versé dans ma vie des milliers
de roses
Petite furie je me bats pour toi pour que dans dix mille
ans de ça
On se retrouve à l’abri sous un ciel aussi joli
que des milliers de roses
Je viens du ciel et les étoiles entre elles ne
parlent que de toi
D’un musicien qui fait jouer ses mains sur un morceau
de bois
De leur amour plus bleu que le ciel autour.
Petite Marie je t’attends transi sous une tuile de ton
toit
Le vent de la nuit froide me renvoie la ballade que j’avais
écrite pour toi
Petite furie tu dis que la vie, c’est une bague à
chaque doigt
Au soleil de Floride mais mes poches sont vides, et mes
yeux pleurent de froid.
Je viens du ciel et les étoiles entre elles ne
parlent que de toi
D’un musicien qui fait jouer ses mains sur un morceau
de bois
De leur amour plus bleu que le ciel autour.
Dans la pénombre de ta rue, Petite Marie m’entends-tu
?
Je n’attends plus que toi pour partir dans la pénombre
de ta rue
Petite Marie m’entends-tu ? Je n’attends plus que toi
pour partir
Je viens du ciel…
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