PUISQUE
TU PARS
Puisque l’ombre gagne,
Puisqu’il n’est pas de montagne,
Au-delà des vents, plus haute que
les marches de l’oubli,
Puisqu’il faut apprendre,
A défaut de le comprendre,
A rêver nos désirs et vivre
des ainsi soit-il,
Et puisque tu penses,
Comme une intime évidence,
Puisque tu pars,
Que les vents te mènent où
d’autres âmes plus belles,
Sauront t’aimer mieux que nous puisque
l’on ne peut t’aimer plus,
Que la vie t’apprenne,
Mais que tu restes le même,
Si tu te trahissais, nous t’aurions tout
à fait perdu,
Garde cette chance,
Que nous t’envions en silence,
Cette force de penser que le plus beau
reste à venir,
Et loin de nos villes,
Comme octobre l’est d’avril,
Sache qu’ici reste de toi comme une empreinte
indélébile,
Sans drame, sans larmes,
Pauvres et dérisoires armes,
Parce qu’il est des douleurs qui ne pleurent
qu’à l’intérieur,
Puisque ta maison,
Aujourd’hui c’est l’horizon,
Dans ton exil, essaie d’apprendre à
revenir,
Mais pas trop tard,
Dans ton histoire
Garde en mémoire
Notre au revoir
Puisque tu pars
J’aurais pu fermer, oublier toutes ces
portes,
Tout quitter sur un simple geste mais
tu ne l’as pas fait,
J’aurais pu donner tant d’amour et tant
de force,
Mais tout ce que je pouvais, ça
n’était pas encore assez,
Pas assez, pas assez, pas assez…
DES
QUE LE VENT SOUFFLERA
! A COMPLETER
C’est pas l’homme qui prend
la mer,
C’est la mer qui prend l’homme,
Moi la mer elle m’a pris,
C’était un mardi.
J’ai dû troquer mes
santiags et mon cuir un peu stone
Contre une paire de Dock-side
et un vieux cirée jaune
J’ai déserté
les crasses qui m’disaient ‘sois prudent’,
La mer, c’est dégueulasse,
les poissons baisent dedans,
Dès que le vent soufflera,
je repartira,
Dès que les vents
tourneront, nous nous en all’ront.
C’est pas l’homme qui prend
la mer,
C’est la mer qui prend l’homme,
Moi la mer elle m’a pris,
Au dépourvu, tant
pis.
J’ai eu si mal au cœur, sur
la mer en furie,
Qu’j’ai vomi mon quatre heures,
Et mon minuit aussi.
Je m’suis cogné partout,
j’ai dormi dans des draps mouillés
Ca m’a coûté
des sous
… ? ? ? ?
Dès que le vent soufflera,
je repartira,
Dès que les vents
tourneront, nous nous en all’ront.
C’est pas l’homme qui prend
la mer,
C’est la mer qui prend l’homme,
Mais elle prend pas la femme
? ? ? ?
La mienne m’attend au port,
au bout de la jetée,
L’horizon est bien mort dans
ses yeux délavés
Assise sur une bitte d’amarrage,
elle pleure
Son homme qui la quitte,
la mer, c’est son malheur
Dès que le vent soufflera,
je repartira,
Dès que les vents
tourneront, nous nous en all’ront.
C’est pas l’homme qui prend
la mer,
C’est la mer qui prend l’homme,
? ? ? ?
Je f’rai le tour du Monde,
Pour voir à chaque
étape,
Si tous les gars du Monde,
Veulent bien m’lâcher
la grappe
J’irai aux quatre vents,
fouttre un peu le boxon,
Jamais les océans
n’oublieront mon prénom
Dès que le vent soufflera,
je repartira,
Dès que les vents
tourneront, nous nous en all’ront.
C’est pas l’homme qui prend
la mer,
C’est la mer qui prend l’homme,
Moi la mer elle m’a pris,
Et mon bateau aussi.
Il est fier mon navire, il
est beau mon bateau,
C’est un fameux trois-mâts,
fin comme un oiseau
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
Naviguent pas sur des cageots,
ni sur des poubelles
Dès que le vent soufflera,
je repartira,
Dès que les vents
tourneront, nous nous en all’ront.
C’est pas l’homme qui prend
la mer,
C’est la mer qui prend l’homme,
Moi la mer elle m’a pris
Je m’souviens, un vendredi
Ne pleure plus ma mère,
ton fils est matelot
Ne pleure plus mon père,
je vis au fil de l’eau
Regardez votre enfant, il
est parti marin
Je sais, c’est pas marrant,
mais c’était mon destin
Dès que le vent soufflera,
je repartira,
Dès que les vents
tourneront, nous nous en all’ront.
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