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Les urgences

Au niveau qualitatif, la prise en charge et la prévention des toxicomanies et relativement bonne en France. Par contre au niveau quantitatif, notre pays a pris un retard considérable.
Il est urgent que l'Etat s'implique pour améliorer la situation.

Davantage de crédits

Faute de crédits suffisants, notre pays ne peut répondre à toutes les demandes de prise en charge et aux nécessités de prévention. La toute première urgence est donc de tripler les crédits en matière de lutte contre la drogue. Les autres dispositions d'un plan d'urgence efficace dépendent de cette première priorité.

Prévention : une priorité

Il faut améliorer le service national " Drogues Info Service ", en le régionalisant et en augmentant la capacité des réponses: les personnes qui appellent ne doivent plus attendre trop longtemps ou, pire, en vain. Le numéro de téléphone du service doit être largement diffusé.
Il convient de mener une vaste opération de communication à destination du grand public, pour l'informer de ce qui existe en France en matière de prévention, de prise en charge et d'assistance aux familles. Il faut accroïtre la prévention, en mobilisant les médias, sans oublier d'encourager les actions locales de prévention (débats, fêtes, animations, opérations de solidarité. . .).
On peut également développer la sensibilisation et l'information sur la toxicomanies dans le cadre de la formation des médecins, du personnel scolaire, des magistrats, des policiers du personnel pénitentiaire, des pharmaciens, des journalistes, du personnel socio-éducatif, des gardiens d'immeubles et des élus...

Améliorer la prise en charge

Il est urgent de quadrupler le nombre de centres de postcure en les implantant surtout dans les départements les plus dépourvus. Autre urgence: créer, dans toutes les villes de plus de 100 000 habitants, un centre d' héhergement d' urgence. Il faut aussi mettre en place des alternatives de prise en charge sociale (par exemple, reconstruction de villages abandonnés avec des éducateurs et des artisans) et organiser une meilleure préparation de la sortie de prison.
Les services hospitaliers de médecine interne et de gastro-entérologie devraient être suffisamment préparés pour être capables d'assurer le sevrage physique des toxicomanes. Il convient aussi d'informer les médecins généralistes, afin qu'ils connaissent le protocole d'un sevrage physique en traitement ambulatoire et qu'ils sachent mieux coopérer avec les institutions spécialisées.
Il faudrait enfin tripler le nombre d'équipes de distribution ou d'échange de seringues, en préférant cette formule aux distributeurs automatiques.

Changer la loi

La loi de 1970 doit être modifiée pour que, dans le cadre pénal, soient conciliés deux éléments: l'interdiction de la drogue et le recours systématique, en cas de transgression, à des mesures choisies entre simple mise en garde, aide sociale ou assistance psychologique.
Pour coordonner une politique cohérente entre prévention, prise en charge et répression, il faut maintenir et renforcer une structure interministèrielle stable, placèe sous l'autorité du Premier ministre.
En France, le budget sanitaire national de lutte contre la toxicomanie est l'équivalent du budget d'un petit hôpital de province. Résultat: on a pris, sur le plan quantitatif, un retard considérable qui se ressent, bien sur, au niveau des toxicomanes et de leurs familles. l' y a donc urgence d'attribuer les crédits nécessaires pour combler ce retard.