LES NEWS DU MOIS
- L'esctasy
- Cannabis
- Santé des 12 / 18 ans
- en savoir plus
 

PRISE EN CHARGE

DE L'APPEL AU SECOUR, AU RETOUR A L'AUTONOMIE

Quand le toxicomane s'aperçoit que la drogue n'a rien réglé et qu'il est dans la galère, il demande de l'aide. Il faut à ce moment nouer une relation de confiance avec lui et l'aider à résoudre les problèmes qui 1'ont conduit à se droguer. Un parcours difficile commence alors, le long duquel le toxicomane devra être accompagné et soutenu pour retrouver son autonomie.

Le SOS

Tôt ou tard, un toxicomane lance un appel à l'aide. Cela ne se produit que trés rarement dans ce qu'on appelle la " période de lune de miel ": c'est le moment où le produit lui donne
l'illusion du bonheur et où il croit que tout va se régler grâce au produit. Cette pèriode dure environ un an.
Et puis, le plaisir disparait, I'angoisse est totale, le toxicomane s'est mis en marge de la société, il a besoin d'énormément d'argent, il a perdu son travail, ses contacts familiaux, il vit dans l'horreur. Alors, il appelle au secours: sa famille, des amis, un médecin...
Si cette demande est dirige vers un soignant, il faut à ce moment-là nouer une relation de confiance avec lui.
Souvent, il se passe cinq à six ans avant qu'il s'adresse à une institution spécialisée. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'a pas appelé au secours auparavant. Pour raccourcir ce délai, il faudrait prodiguer une meilleure information, qu'il connaisse le numéro de Drogues Info
Service, les différen tes possibilités d'aide, la nature exacte de cette aide. Sans doute faut-il aller à sa rencontre ? Distribuer des seringues à des toxicomanes peut être, outre un moyen de prévention du sida, une occasion de les rencontrer pour les informer et leur dire que des personnes peuvent les aider à résoudre leurs problèmes.

UN ACCOMPAGNEMENT SOCIAL ET RELATIONNEL

Quand il demande de l'aide, il faut savoir nouer une relation de confiance avec le toxicomane et trés vite identifier ce qui l'a conduit à la drogue. Qu'a-t-il voulu fuir ?
Est-ce une toxicomanie qui vient d'un problème social ou d'un problème relationnel, ou des deux à la fois ?
Si le problème social domine, il faut faire preuve d'imagination. Trouver dans la famille, ou parmi les amis, qui pourrait l'accueillir pour opérer une coupure géographique. Trouver, avec l'aide des services sociaux, des possibilités de formation professionnelle,
d'insertion dans le marché du travail.
Si c'est le problème relationnel qui l'emporte, le toxicomane ne sera sorti d'affaire que lorsqu'il aura réussi à mettre ) plat son histoire, pour la remettre en cohésion avec des émotions qu'il a éprouvées à un moment donné et qu'il n'a pu exprimer. Il utilisera alors progressivement ses ressources personnelles pour dépasser le problème. Il va apprendre aussi à attendre, à différer une angoisse. Jusque-là, c'était tout et tout de suite. La notion de lenteur est importante.
C'est un parcours diffficile et douloureux, où il devra être accompagné et soutenu par un soignant. Cela prend du temps. Deux ans en moyenne.
Si un toxicomane se contente de sevrages physiques, sans aborder les problèmes de fond, la nécessité de se droguer reviendra. Psychologiquement, il aura encore besoin de la drogue.
Il faut savoir que plus de la moitié des pensionnaires des postcures parviennent à s'insérer ensuite dans la vie, libres de toute drogue, autonomes.
Raison de plus pour améliorer ces résultats en multipliant les possibilités de prise en charge.