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L'ENTREE EN SCENE DU MEDECIN

Le recours aux médecins dans la prise en charge d'un toxicomane est ponctuel. Il survient éssentiellement lors du sevrage physique, pour prévenir et traiter les complications organiques liées à la drogue ou au partage de seringues :overdose, sida, hépatites.

SEVRAGE PHYSIQUE
   
Face à la maladie " sociétale " que représente la toxicomanie, le médecin n'est pas toujours le mieux placé pour aider un toxicomane. Son intervention est cependant essentielle à certains
moments. Lors de la cure de sevrage, le toxicomane va ressentir le syndrome de manque associant trois symptômes: douleurs, angoisse et insomnie. Le médecin doit alors prescrire un antalgique, un anxiolytique et un somnifère pour réduire ces symptômes. Il doit essayer, autant que faire se peut, de choisir des médicaments non apparentés à la drogue, pour éviter de créer une nouvelle dépendance. Ces médicaments existent et il n'y a pas lieu de laisser souffrir un toxicomane. Le traimment dure environ une semaine pour sevrer une personne de l'héroïne, deux semaines pour la méthadone et trois semaines pour le néocodion ou les  barbituriques.
Le sevrage physique peut se faire en ambulatoire, c'est-à-dire qu'on n'a pas besoin d'être hospitalisé. Le médecin généraliste établit une prescription pour une semaine. Le mieux est que le sujet vienne voir le médecin tous les jours pour ne pas être tenté de prendre tous les médicaments d'un coup. Le sevrage peut se faire en hôpital si le toxicomane est trés accroché, s'il est incapable de se discipliner ou de résister à la tentation de prendre de la drogue dans la journée. Dans ce cas, mieux vaut l'hospitalisation dans un service de médecine interne ou de gastro-entérologie, avec un seul toxicomane par service, dans une chambre individuelle, sans visites et avec un traitement codifié. Malheureusement, trop peu de services hospitaliers sont préparés à ce mode de prise en charge.

PREVENTION ET TRAITEMENT DES COMPLICATIONS
   
La prévention des complications liées à la drogue et au partage des seringues constitue une bonne part de ce qu'on appelle " la réduction des risques ". Le traitement de ces complications concerne  bien évidemment le médecin. En tout premier lieu, celui des complications mortelles brutales: oedème aigu du poumon ou asphyxie par usage de solvants volatils, états de déshydratation aiguë par usage d'ecstasy, troubles du rythme cardiaque par emploi d'ecstasy, d'amphétamines ou de cocaïne, comas et dépressions respiratoires par overdose d'héroïne, de méthadone ou d'autres opiacés...
D'autres complications sont liées au partage des seringues: abcés, septicémies, endocardites, et surtout sida et hépatites.
D'autres complications enfin concernent plutôt les psychiatres: confusion mentale ou délires consécutifs à l'absorption de LSD, états de surexcitation paroxystique induits par le crack, les amphétamines, I'ecstasy, la cocaïne ou les barbituriques.

LES LIMITES DE LA MEDECINE
   
La prise en charge sur le plan social ou relationnel d'un toxicomane dépasse souvent la disponibilité et les capacités d'un médecin.
Cependant, certains généralistes ont su se préparer à cet approche difficile. D'ailleurs, la prise en charge n'a pas à être médicalisée ni même psychiatrisée. Le sevrage physique n'est que le début du parcours.
L'essentiel est d'aider le toxicomane à dénouer ce qui l'a amené à la drogue. Aborder les causes et trouver des solutions pour passer les caps difficiles. La qualité d'écoute demandée au "soignant " (qui n'est pas obligatoirement un médecin ou un psychiatre) est immense. Dans la majorité des institutions, ces " soignants " sont des éducateurs, des psychologues, des animateurs, des travailleurs sociaux, parfois des artisans ou des cultivateurs. Ce qui compte, pour aider un toxicomane, c'est de posséder une formidable qualité d'écoute et de compréhension. Avec, pour exigence, de ne pas régler ses propres problèmes sur le dos des gens que l'on prétend aider.

Généralités et toxicomanie
   
c'est une association nationale créée par des médecins généralistes qui se sont organisés en résaux pour mieux appréhender le problème de la toxicomanie. Ils participent a des  séminaires de formation où ils apprennent à ne plus avoir peur de la drogue. Ils acquièrent une compétence en la matière et prennent conscience qu'ils ne doivent pas travailler seuls mais avec les centres spécialisés et les pharmaciens. Ces médecins environ 800 en France  peuvent faire des évaluations avec le parents et les jeunes, prendre en charge  et orienter des toxicomanes.