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Comité Cambodgien de Vigilance
pour l'application de l'Accord de Paris sur la paix au Cambodge du 23 octobre 1991

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COMMUNIQUE DU CCV SUR LA PROPOSITION DU JAPON POUR RESOUDRE LA CRISE CAMBODGIENNE

Paris, le 24 février 1998

La récente proposition du Japon pour résoudre la crise cambodgienne fut un événement politique inattendu.

A travers ses quatre points, cette proposition demande la reddition pure et simple de la Résistance. Elle veut que la victime (le prince Ranariddh) soit jugée par l’auteur du coup d’Etat (M. Hun Sen) dont les crimes sanglants restent à ce jour totalement impunis. Face à un régime illégal établi par la force, faisant fi des droits de l’homme, condamné par l’ONU, refusé jusqu’ici par l’ASEAN, n’est-ce pas là une démarche qui interroge ? Peut-on ne pas y voir une volonté d’entériner un fait accompli ? Va-t-on encourager la dérive dictatoriale au Cambodge ?

On nous parle de la nécessité des élections et des échéances électorales, pour nous faire avaler l’inacceptable. Mais nous ne pouvons oublier la leçon des élections de M. AKASHI au cours desquelles le PPC de M. Hun Sen avait fait assassiner impunément plus d’une centaine d’opposants politiques, et à l’issue desquelles M. Hun Sen, perdant mais se sentant craint et toléré, avait pu usurper le pouvoir, sous les yeux impassibles de l’APRONUC (coup de force de sécession des six provinces en juin 1993), pour imposer finalement sa domination sans partage et détruire tout espoir de démocratie. Le marasme actuel est principalement le fruit de l’application dévoyée de l’Accord de Paris dont s’étaient portées garantes les puissances.

L’on comprend aisément que si l’homme fort de Phnom Penh s’est empressé d’accueillir la proposition japonaise, ce fut parce que celle-ci allait dans le sens de ce qu’il avait lui-même formulé et exigé.

En réalité, ce qu’attend le Cambodge, ce ne sont pas des élections formelles, sous un régime militaire à parti unique, corrompu, mafieux et promis à la dictature, mais bien une aide à la restauration du droit, de l’éthique politique, de la démocratie et de la paix. Ce ne fut certainement pas le but de la proposition en question. Le prince Ranariddh aura fort à faire pour ne pas se laisser prendre au piège de nouvelles illusions.

Nous pensons que les élections tenues dans l’environnement actuel, et sous le régime illégal et policier de M. Hun Sen, seront elles-mêmes illégales et invalides, non libres et non équitables, et ne résoudront aucunement l’immense problème cambodgien ; elles ne feront que précipiter le peuple dans la " gueule " d’un régime de fer. Il serait juste que les puissances, au lieu d’accentuer le mal, sachent réparer leurs erreurs commises au Cambodge, en aidant ce pays à retrouver les conditions normales, propices à la pratique démocratique. Pour cela, le report des élections s’impose, ainsi que l’instauration d’un gouvernement transitoire neutre qui remettrait le pays sur le chemin du droit et de la démocratie, en vue d’honnêtes élections.

Le Président

SEN Iun

 

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   Dernière modification : 29 octobre 1998