HOMMAGES A PKD


Brian Aldiss Lorris Murail
John Brunner Daniel Walther
Russel Galen Roger Zelzany
Carol Carr Ursula Le Guin
Tim Powers Robert Silverberg
Damon Knight Ray Nelson
Jean-Marc Ligny Paul Williams
Frederik Pohl Jean-Pierre Andrevon
Grania Davis Avram Davidson


Jean-Pierre Andrevon

Dick est mort, il n'y a pas de quoi en faire tout un plat. Avant lui, Hamilton et Leight Brackett, Carsac et Sturgeon, Cheinisse et Renard, pour ne pas remonter à Wells. Dick est mort, Barjavel n'est pas encore froid, Simak n'est plus très frais. Un écrivian est mort, quoi.

Il y en a qui l'ont bien connu, qui lui ont serré la pince, qui ont bouffé avec lui. Alors ils ont dit: je l'ai bien connu, je lui ai serré la pince, j'ai bouffé avec lui. Il n'y a pas de quoi en faire tout un plat: un écrivain est mort, il était sympatique, il était important, il était ci et il était ça.

Moi, je ne l'ai jamais rencontré. J'ai juste lu ses livres. Il y en avait de très bon, des moyens, d'autres carrément médiocres: ce sont les plus nombreux, ce qui confirme bien la loi de Sturgeon, justement, selon laquelle 90% de n'importe quoi est de la merde.

Vers la fin de sa vie, et pourtant il n'était pas bien vieux, 50 ans, nous les aurons tous, enfin la plupart, ou nous les avons déjà eus, quelques-uns, Dick s'était converti catholique, il disait n'importe quoi, il radotait. On lui pardonnait: il avait été si grand! Tous les écrivains sont grand, quand on les aime. Seulement, à côté de bien d'autres gens (je ne sais pas, moi: Tazieff, Minkowski, Ghandi? qui vous voulez), un écrivain, ça reste tout petit tout petit. Et on lui fait un mausolée à sa mesure: un numéro spécial de revue (excellente au demeurant, la revue).

Tout ça pour dire que je n'air rien à dire sur Dick. N'empêche que pour Sturgeon et Barjavel, je répondrai présent et je dirai la même chose. Pour toucher la Pige.