HOMMAGES A PKD


Brian Aldiss Lorris Murail
John Brunner Daniel Walther
Russel Galen Roger Zelzany
Carol Carr Ursula Le Guin
Tim Powers Robert Silverberg
Damon Knight Ray Nelson
Jean-Marc Ligny Paul Williams
Frederik Pohl Jean-Pierre Andrevon
Grania Davis Avram Davidson


Ursula Le Guin

En février 1982, David Hartwell m'a envoyé un exemplaire du denier roman de Phil, La Transmigration de Timothy Archer, qui était très différent de ses livres récents; s'il constitue un retour (il se déroule dans la région de la Baie, comme plusieurs de ses anciens romans, les meilleurs), il est aussi un nouveau départ: le narrateur est une femme, contrairement à tous ses autres livres (Olivier Hotermans: je ne suis pas tout à fait d'accord car dans Confessions d'un barjo, la narration est donnée en partie à Fay Hume, une femme), me semble-t-il.

Sans être définissable comme de la science-fiction, ce n'est pas non plus un roman de littérature générale ordinaire. Je le trouve magnifique. J'ai essayé d'écrire pour Dave un baratin publicitaire qui disait: "Philip K. Dick prend plus de risques que tous les romanciers américains réunis. Les enjeux de ce livre? L'espoir et la santé mentale. Et il gagne." Ce temps présent tient toujours.

Le réconfort que je trouve au jour de sa mort tient à ce qu'il a eu le temps d'écrire un oeuvre aussi sage et aussi courageuse. Il savait où il allait, je crois, et il est parti comme un homme qui vous sourit par-dessus son épaule en s'éloignant. Ce dont on se souvient, c'est du sourire.